lundi 23 janvier 2012

LieFlowers

Lors du printemps 2002, le siège du Grand Conseil était dévoré par les flammes d’un incendie criminel aux causes encore obscures.
Face à la destruction d’un important bâtiment néo-classique du tout début du 19ème siècle, l’attitude la plus intelligente et respectueuse eût été de le reconstruire à l’identique. Mais on sait hélas depuis trop longtemps que les instances dirigeantes de Lausanne n’ont que faire du respect du passé et de la conservation de son héritage culturel et architectural.
Aussi cherchèrent-elles de nouveaux projets dignes de leurs aspirations modernistes et déhistoricisantes. Et choisirent-elles le projet Rosebud.
Elles décidèrent ainsi, après avoir volontairement laissé se dégrader définitivement pendant plusieurs mois les quelques restes intouchés par cet incendie, de les remplacer par autre chose[1]. Qui rasera les murs d’origine, éventrera une partie de la Cité, et dénaturera un monument d’importance nationale. La note 1 n’a donc plus aucune valeur. Les terroristes urbains peuvent (dés)œuvrer à leur guise.
Cerise sur l’amer gâteau, les services du canton ont sciemment (consciemment ou non) menti tout au long des derniers mois sur la couleur du toit. Car ils ont allégrement laissé la presse locale présenter aux citoyens des photomontages trompeurs, faisant preuve d’une évidente mauvaise foi calculée, ou d’une aveugle incompétence de communication (à vous de choisir...). A ce sujet, Monsieur Marthaler a fait preuve d’une légèreté crasse.
A nous maintenant de nous battre pour la sauvegarde d’une cité abandonnée par ses dirigeants au profit d’une logique « verte » asservie à des objectifs de stricte économie peccamineuse , sans aucune considération esthétique ou culturelle, et vendue aux tristes défenseurs de l’immobilier capitaliste.



Lausanne, le 23 janvier 2012



[1] Je ne présenterai pas ici toutes les ignominies permises par nos autorités. Voir à ce sujet la très pertinente analyse parue dans Patrimoine Lausannois, Journal d’information destiné aux membres du Mouvement pour la Défense de Lausanne, Bulletin no 60, juillet-octobre 2011

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire