Les Vaudois seront
peut-être amenés à voter sur le projet Rosebud
du futur Parlement à la Cité.
Ce projet, dont on peut
apprécier les qualités architecturales intrinsèques (mais ceci n’est pas l’enjeu
du débat) constitue un scandale dès lors qu’on veut l’implanter au sein du
quartier historique de Lausanne.
Certes, il est
parfaitement « légal ».
Il n’en demeure pas
moins que par un brillant tour de passe-passe, ce projet est légal en regard du
plan d’affectation cantonal spécialement créé pour lui, mais déroge totalement
aux règles imposées à n’importe quel autre bâtiment de la Cité. Ainsi, l’harmonie
et la cohérence protégées par le plan d’affectation du site sont-elles
allégrement contournées par ce projet. Comment les autorités pourront-elles
empêcher par la suite n’importe quel particulier de faire n’importe quoi dans
ce quartier, dès lors qu’on leur répliquera qu’elles-aussi s’en sont octroyé le
droit ?
Certes, il répond aux
plus récentes normes en vigueur en matière de développement durable et de
constructions « écologiques ».
Mais on sait que trop souvent
ces éco-constructions n’ont que faire de l’intégration esthétique à l’environnement
bâti. Il convient aussi de se méfier du terrible effet de mode que l’écologie
bien pensante nous impose de nos jours.
Dès le lendemain de l’incendie,
face à la destruction d’un important bâtiment néo-classique du tout début du 19ème
siècle, l’attitude la plus intelligente et respectueuse eût été de le
reconstruire à l’identique. Mais les autorités refusèrent d’emblée d’entrer en
matière sur une telle reconstruction. Elles décidèrent, après avoir
volontairement laissé pourrir et se dégrader définitivement pendant plusieurs
mois, voire plusieurs années, les quelques restes intouchés par cet incendie, de
les remplacer par autre chose.
C’est aujourd’hui
contre cet autre chose que les
référendaires se battent.
Si vous aussi vous vous
insurgez contre un tel projet irrespectueux de l’héritage culturel et
architectural, contre la volonté d’ériger un bâtiment qui n’a définitivement
pas sa place dans un quartier historique, et qui se moque de la préservation de
l’harmonie de la vieille ville lausannoise, signez le référendum, disponible
sur www.non-au-toit.ch.
Lausanne, le 22
juillet 2012
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