mardi 13 novembre 2012

Nouveau Parlement, suite et fin ( ?)




Une version modifiée du décrié projet Rosebud nous a été présentée aujourd’hui.
Que dire ? Il serait possible de continuer de s’y opposer pour tenter d’obtenir une reconstruction à l’identique du bâtiment détruit par les flammes. Reconstruction que je considère toujours comme ayant pu avoir été la meilleure solution, la plus respectueuse et la plus élégante de toutes. Mais la forme verbale que je viens d’employer est suffisamment éloquente. Nous savons que cette reconstruction ne se fera jamais, car a été lamentablement enterrée à mesure qu’on laissait croupir les restes intouchés par l’incendie du bâtiment Perregaux.
Dès lors, il convient de prendre acte de la situation actuelle. Le projet remanié a l’immense avantage d’avouer au peuple que certaines modifications, que jusqu’à l’acceptation du référendum on nous certifiait être impossibles, l’étaient finalement ! Faute avouée... Même si le projet remanié s’en retrouve appauvri, notamment sur le plan énergétique (mais bon, les standards Minergie et cie, purement et exclusivement technicistes doivent-ils aveuglement s’appliquer dans un quartier historique ? Je ne le pense pas, et n’ai aucun regret de ce point de vue-là !!), il a le mérite de proposer une solution (pensons surtout au changement de l’inox pour des tuiles) qui ne dénaturera pas, trop, le quartier, et tente, plus ou moins, honnêtement de résoudre le conflit. Ainsi les opposants ont-ils réussi à empêcher des dérives qui eussent été fort malvenues dans un quartier historique, et les initiants à défendre tout de même un projet de construction moderne. Il sera sans doute sage de s’en accommoder et de s’en tenir à ces acquis, malgré les regrets que chacun, et j’en suis le premier, en garderont.
Peut-être que je m’incline trop facilement devant le compromis, je ne sais : je ne suis sans doute pas Suisse et Vaudois pour rien... !
Ainsi donc : ils ont laissé pourrir ces ruines durant trop longtemps (à ce sujet il faudrait peut-être encore présenter des excuses en bonne et due forme), ils ont tenté d’imposer un projet inadéquat et incongru, mais ont pris acte de l’ouragan de critiques que celui-ci a provoqué, et proposent maintenant un compromis, que d’aucuns qualifieront sans doute de fade et un peu trop vaudois, mais qui a le mérite de pouvoir mettre fin à une querelle légitime et, enfin, de permettre au Grand Conseil de siéger à nouveau au cœur de la Cité.
Car même s’il me chagrine méchamment que nos élus aient tristement décidé de ne pas reconstruire ce bâtiment, il me chagrinerait, presque autant, qu’ils se voient forcés de laisser encore pendant une dizaine d’années des ruines pourrissantes au cœur de la Cité...

Lausanne, le 13 novembre 2012

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