jeudi 20 février 2014

"Du Réel à venir" on line...

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore, mon petit essai Du Réel à venir est désormais en vente sur internet...
Ainsi que ma nouvelle fantastique illustrée par Ian Green, un architecte de mes amis...

http://ateliertypo.tictail.com/product/du-r%C3%A9el-%C3%A0-venir

samedi 15 février 2014

Brélaz et le Flon...

http://www.latele.ch/play?i=42793

Edifiant, pour ne pas dire plus.... Monsieur Brélaz, parangon autoproclamé de l'argumentation purement rationnelle face aux dérives irrationnelles et "dogmatiques" d'opposants volontairement présentés comme insignifiants et d'aucun poids, fait preuve d'un mépris méchant et absolu, au-delà de la simple condescendance...
Et que dire encore de son affirmation catégorique sur l'absence totale de chances des opposants sur le plan juridique? Monsieur Brélaz a-t-il le don de prédire les décisions prises dans l'avenir par la justice, ou est-ce un aveu à peine déguisé sur l'impossibilité programmée pour les citoyens de faire face aux diktats urbanistiques officiels, et, de ce fait, sur la partialité de la justice? Je m'interroge...

lundi 10 février 2014

Brélaz et Taoua...


Trois commentaires sommaires, en passant, à propos de trois remarques de Monsieur Brélaz parues dans Lausanne Cité...

« A l'opposé, il y a une sorte de tutti frutti, un mélange de peur face à l'évolution esthétique de Lausanne et, plus généralement, d'une ville qui se développe. » « C'est une réalité humaine, une sorte de réflexe conservateur : on s'oppose par peur du futur» :

Non, ce n'est pas parce que certains s'opposent à une vision particulière, parmi d'autres possibles, de l'avenir, qu'ils ont peur du futur en général. Ce n'est pas parce qu'ils s'opposent à la conception que se fait Monsieur Brélaz du développement de Lausanne qu'ils sont opposés à toute forme de développement. Et ce n'est pas parce qu'ils s'opposent à l'esthétique particulière d'un certain mouvement architectural moderne qu'ils s'opposent à toute évolution esthétique !

« Effectivement, en trois camps. Celui qui comprend ce que j'appelerais les anti-développement primaires de Lausanne, une poignée de gens, le camp de ceux qui considèrent que cette tour s'inscrit parfaitement dans la ligne de développement de la ville et que ce projet ne pose pas de problèmes particuliers, et un camp qui a finalement estimé qu'il y avait plus d'arguments contre que pour et qui, au final, s'y oppose essentiellement pour des questions esthétiques» :

 Passons outre la condescendance habituelle de Monsieur Brélaz face à ceux qui ont l'outrecuidance de ne pas être de son avis... Beaucoup plus triste me semble l'attitude qui consiste à considérer l'argument esthétique comme mineur, voire insignifiant (nombre d'opposants à la tour ont d'ailleurs également de grandes réticences à l'invoquer, et à raison, vu la façon dont cet argument est trop souvent considéré) : Non, le style et l'esthétique d'un projet ne relèvent pas uniquement de goûts subjectifs ; l'esthétique ne se résume pas à « c'est joli ou c'est pas joli ». L'esthétique relève presque toujours d'une symbolique forte, elle est intimement liée à une certaine vision du monde, à une certaine conception de l'homme dans son environnement, naturel ou bâti, elle relève également très souvent d'une certaine idéologie ; bref, elle est loin d'être insignifiante et mérite d'être appréciée à sa juste valeur.

« Mais l'expérience montre que les objets contestés, dès qu'ils ont été construits, ont très rapidement suscité l'adhésion de tous parce que peu à peu ils ont fait partie du paysage» :

Jolie justification de la politique du fait accompli... Construisons donc finalement tout et n'importe quoi, à n'importe quel endroit, peu nous importe, car finalement, dès lors que ce sera là, les gens s'y habitueront, et peut-être même en feront-ils l'éloge.